(english translation after french original version)
Comme l’anémone de mer désire la marée,
Où est le papillon qui grillera ses ailes au brasier de mes amours ?
De languir mon cœur ne peut se satisfaire
Et à ce rêve licencieux, ma corolle aspire,
Telle des lèvres affamées meurtries par la passion.
Je vacille au grès de la brise ardente,
M’enivrant de mon propre parfum lascif,
Impudique offrande à la rose des vents
Et à la tension érogène de l’été souverain.
La soie de son vol hérisse mon poil à vif.
Ma peau appelle sa peau de tous ses pores frissonnants.
Que ne puis-je voler pour rompre cette attente ?
Que ne peut-il surgir dans la rosée de l’aube ?
Hélas voici déjà poindre la lune
Et l’astre diurne s’enfuit à l’horizon.
Nous ne survivrons pas à la saison qui vient.
Seules nos noces témoigneront posthumes,
De la sève écarlate de nos bonheurs incendiés au soleil.
Attends
Appel – Soupir – Attente
Instincts, folies fugaces…
Impermanence du cycle des saisons de l’envie.
Cette nuit sera notre tombe.
Un automne pour deux amants fanés,
Herbier fossile à jamais profanés,
Bouquet décharné par l’encre du cimetière.
Poussières infâmes rendues à la lumière,
Cendres éteintes d’où fleuriront d’autres étreintes.
Ma peau, sa peau, nos âmes jointes…
Le désir, la passion, à la mort réunis…
As the sea anemone desires the tide,
Where is the butterfly that will burn its wings to the fire of my loves?
To languish my heart can not be satisfied
And to this licentious dream, my corolla aspires,
Like hungry lips bruised by passion.
I waver in the sandstone of the fiery breeze,
Inebriating me with my own lascivious scent,
Shameless offering to the rose of the winds
And the erogenous tension of the sovereign summer.
The silk of his flight bristles my hair raw.
My skin calls its skin all its shuddering pores.
What can not I fly to break this waiting?
What can not arise in the dew of dawn?
Alas, here is already the moon
And the diurnal star fled to the horizon.
We will not survive the coming season.
Only our nuptials will testify posthumously,
The scarlet sap of our happiness burned in the sun.
Hold on
Call – Sigh – Waiting
Instincts, fleeting follies …
Impermanence of the cycle of seasons of envy.
This night will be our grave.
An autumn for two faded lovers,
Fossil herbarium forever desecrated,
Bouquet emaciated by the ink of the cemetery.
Infamous dust made in the light,
Ashes out of which will bloom other hugs.
My skin, his skin, our souls joined …
Desire, passion, death together …